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Et si l’avenir du jeu vidéo était sur le cloud ?

Il n’a pas fallu longtemps pour que les jeux vidéo deviennent une filière de divertissement puissante et génératrice de milliards d’euros chaque année. Aujourd’hui, deux fois plus importante que l’industrie cinématographique, l’industrie du jeu vidéo en ligne a besoin de rester à la pointe de la technologie. Parallèlement aux progrès du graphisme, de la réalité virtuelle et de l’intelligence artificielle, les jeux cloud ont connu ces dernières années des développements majeurs. Aussi connu sous le nom de « jeu à la demande » ou « jeu en tant que service », le jeu sur le cloud peut se résumer à la simple idée d’appliquer le cloud computing au jeu vidéo ! Aujourd’hui, il a le potentiel de révolutionner la façon dont les jeux vidéo sont consommés.

Comment fonctionne le cloud gaming ?

Des ZX Spectrums et Commodore 64 aux dernières consoles et cartes graphiques PC, le matériel a toujours été une part importante du jeu. De manière cruciale, ce matériel se trouve généralement sur un bureau ou dans la console, sous un téléviseur. C’est dans ce sens que le cloud gaming s’impose comme un changement fondamental : au lieu d’exécuter des jeux sur un appareil chez l’utilisateur, les services cloud effectuent tous les traitements à un autre endroit physique, potentiellement à des centaines de kilomètres. Bien sûr, les joueurs auront encore besoin de quelque chose pour se connecter au serveur. Mais parce qu’il n’est pas nécessaire d’avoir des capacités de jeu embarquées, pratiquement n’importe quel appareil compatible avec Internet peut faire l’affaire, qu’il s’agisse d’une tablette, d’un ordinateur portable ou d’un téléviseur intelligent. Des appareils spécifiques à faible consommation d’énergie sont également disponibles. Il s’agit de box de streaming optimisées pour le jeu qui peuvent, en théorie, transformer n’importe quel écran en une machine de jeu haute performance. Les avantages de ce modèle de jeu ? Le prix.

Le matériel le plus récent n’est pas bon marché : des centaines d’euros pour une console ou des milliers d’euros pour un PC, plus les jeux eux-mêmes… et avec la technologie du jeu en constante évolution, la mise à niveau du matériel tous les deux à trois ans est obligatoire pour profiter pleinement des derniers jeux. En se connectant à des appareils dans le cloud, les coûts sont réduits aux frais d’abonnement. Sans avoir besoin de matériel sur place, le cloud gaming permet également d’économiser de l’espace dans la maison et d’éliminer le bruit et la chaleur générés par les machines de jeu. À première vue, le jeu à la demande n’est donc qu’un autre aspect du cloud computing en général. Il est souvent décrit comme le Netflix pour les jeux, et il y a certainement des parallèles, avec des millions de téléspectateurs qui accèdent maintenant au contenu sur des serveurs distants plutôt que sur des lecteurs DVD personnels. Cependant, en raison de la nature interactive des médias, les cloud gaming est beaucoup plus exigent que le streaming vidéo.

La course pour combler l’écart de latence

Le principal problème du cloud gaming reste la latence. Un centre de données peut disposer du matériel le plus puissant et le plus sophistiqué à des fréquences d’images et des réglages très élevés, l’expérience de l’utilisateur dépendra toujours de la vitesse de sa connexion. Les jeux dépendent des interactions en temps réel, de sorte que tout décalage entre la pression d’un bouton et le déroulement de l’action est préjudiciable. La latence tolérable varie selon les genres, mais pour les jeux d’action au rythme rapide, elle doit être maintenue au minimum pour assurer une expérience de jeu agréable. Et c’est là que le cloud gaming s’est historiquement effondré. Dans le passé, la bande passante n’était tout simplement pas assez large pour offrir un gameplay réactif. Mais aujourd’hui, nous commençons à voir des vitesses Internet qui font du cloud gaming une option viable. Le haut débit 5G est considéré comme un facteur clé.